Né à Valleraugue en 1664, François VIVENS fut régent d’école, à Peyroles. L’homme n’avait pas fait d’étude mais il savait lire, écrire et avait une très bonne connaissance biblique. C’était un homme de caractère qui savait se faire respecter malgré qu’il marchait en boitant
Refusant d’abjurer lors des dragonnades et de la révocation de l’Edit de Nantes, il devint un prédicant fugitif dans les Cévennes. Il prônera une résistance ferme, n’hésitant pas à user de violence face à l’oppression. Basville en eu peur et préfèra l’autoriser à quitter le pays en juillet 1687.
Il se rendit en Hollande en septembre 1688 où il visita Pierre Jurieu. De là il partit en Suisse où il rencontra Claude Brousson en janvier 1689. Les deux hommes devinrent amis. Ils partirent en France pour préparer l’invasion du pays par les troupes du général Schomberg envoyées par Guillaume d’Orange. L’entreprise militaire fut un échec mais les deux amis ne se laissèrent pas décourager. En décembre 1689, Vivens consacra Brousson comme pasteur et ils organisèrent de nombreux cultes clandestins, chacun de leur côté.
Vivens se considérait comme un justicier et réglait ses comptes avec les traites. Il fit exécuter Pierre Gautier, soupçonné d’avoir vendu des compagnons aux autorités. Mais lorsqu’il fit assassiner un vicaire en mai 1691, Brousson réagit vivement et se désolidarisa des méthodes expéditives de son ami. Il lui demanda : » de ne porter d’autres armes que la Parole de Dieu et de ne combattre qu’avec l’épée de l’Esprit. » Une prime de 2000 livres fut offerte par Basville pour la capture des deux hommes.
Trahi, Vivens fut tué par Etienne Jourdan, lors de l’assaut de la grotte dans laquelle il s’était réfugié. Quelques jours plus tard, le 23 février 1691, sa dépouille fut jugée à Alès et condamnée à être brûlée et ses cendres jetées au vent.